S'avancer pour ses devoirs. Ou comment être en retard pour le reste [Pv Cassandre]

15h, fin des cours. Le temps était trop sombre pour rentrer tout de suite, je n'avais pas pris de parapluie ni rien qui me protège de l'averse qui menaçait. Neige ou pluie, c'était la question qui se posait un peu partout. Dans la cours intérieur, tous se racontaient les petits potins de dernière minutes ou ce qu'ils allaient regarder à la télévision le soir même. Ce soir, mon père rentrait, donc pas de télévision, pas de jeux vidéos ni d'activités de ce genre. Je devais faire mes devoirs avant son retour. Ce temps ne me permettait pas de rentrer. J'avais bien une heure ou deux à tuer avant de rentrer.

Je pris donc la direction de la bibliothèque, elle n'était pas trop loin du lycée et regorgeait de livres en tout genre qui pouvaient servir pour mon exposé d'histoire. Sans plus tardait j'entrais dans l'édifice. Dans les rayons je dénichais les ouvrages qu'il me fallait, avant de m'installer à une table vide dans un coin.
Levant un instant les yeux, je vis que nombres d'élèves présents étaient sur le site de Gossip Girl, ils n'arrêtaient donc jamais. Bien entendu je passais du temps dessus aussi, mais chaque choses en son temps. Je me mis donc à travailler. Un exposé écrit qui devait faire 10 pages et parlait de la révolution Française de 1848. autrement dit, comment parler crise économique et politique dans un autre pays que le sien. La France ne m'intéresse guère pour cet aspect. Paris est la capitale de la mode, là où les grands stylistes passent, se forment et réussissent le plus souvent.

Je travaillais sans relâche, trouvant ce dont j'avais besoin. Je bloquais à un moment donné, me disant que j'aurais mieux fait de rester un peu plus longtemps à Détroit. Je refermais mon classeur et les livres. Un peu d'air s'imposait, pour mon esprit surtout. Je me levais alors pour aller ranger mes livres. Il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci, j'aperçus juste un grand blond dans le rayon où je me trouvais. Je ne le connaissais pas, mais en avait entendu parler. Il était nouveau.
Je l'observais du coin de l'oeil, admirant la façon dont il se tenait, avec élégance. Il devait être de classe sociale assez élevée à en juger par sa prestance. Il tourna soudain les yeux vers moi * merde, il ne faut pas fixer les gens comme ça. Maintenant il va se faire des idées * Je rangeais mon dernier bouquin, espérant que ses pas l'amènerait à m'ignorer. Je n'aimais pas vraiment fréquenter les hommes, n'étant pas prête à réaliser leurs fantasmes.

Jetant un coup d'oeil je vis le blond s'approchait de moi en souriant. Il avait un beau sourire, mais quelque chose dans son attitude m'inquiétait un peu. Il m'adressa la parole.

- Je suis ravi de voir quelqu'un qui vient ici pour profiter de tout ce savoir. Je me nomme Cassandre MacLochlainn, et je ne pense pas avoir le plaisir de te connaître.

- Euh... oui. Euh Pardon, je m'appelle Madison, Madison Thunder et je ne pense pas que l'on se soit rencontré. Je viens de revenir de... voyage. dis-je timidement.

Ce jeune homme semblait très intelligent et sûr de lui. Une grande qualité selon moi.

- C'est tellement rare de voir des personnes aussi ravissantes dans un tel lieu. enchaîna-t-il.

* oh, encore beau parleur ou sincérité personnifiée ? * Les compliments sont toujours bons à prendre, surtout dans mon cas s'il parlait de mon look soigné. Je pris donc le sien avec le sourire.

- Je me disais la même chose à ton sujet.

Autant ne pas se mentir, il était vraiment charmant, ce que les filles appellent en général un « bogoss ». Cassandre avait un petit côté mystérieux qui lui donnait l'air dangereux mais attachant. Je posais les yeux sur les quelques livres qu'il tenait et découvrit Le portrait de Dorian Gray. Le blond avait bon goût en matière de lecture, Wilde avait le don de nous emporter au delà de l'imaginaire.

- Tu es fan de Wilde à ce que je vois ! Que pense-tu du personnage de Dorian Gray ? Moi je le trouve fascinant !

Trouver quelqu'un avec qui parler littérature était plus que rare dans ce bâtiment. Comme si les autres étaient là uniquement pour profiter d'un endroit chaud où internant était illimité et où leur parents ne les rabroueraient pas de rester des heures coller à un écran. J'avais trouver quelqu'un d'aussi instruit que moi, et d'aussi stylé ! Je pourrais peut être avoir un autre regard sur certaines oeuvres qu'on aurait en commun.
Sans plus attendre Cassandre commença à me développer sa théorie sur le personnage central du livre.

Écouter les paroles de Cassandre était comme lire un livre. Sa vision de Dorian Gray était très juste, le côté splendeur et folie me parlait beaucoup. En revanche, je ressentais un peu la même peur que Dorian de vieillir et de perdre une partie de moi même, de ma personnalité, en grandissante. J'étais très attaché à mon côté enfant joueur sans conséquences fâcheuses. S'aurait été regrettable de perdre ceci.

- Et toi, qu'en pense-tu ?

- Et bien, j'admire beaucoup le fait que Dorian vive pleinement en se fichant des conséquences. En revanche contrairement à toi, je comprend un peu son dégoût du vieillissement. Il serait dommage de perdre jeunesse et hardiesse. Je ne suis pas aussi superficiel que Dorian, mais pour moi aussi c'est important ce que l'on appelle « le paraître ». et, même si ça fait un peu fleur bleue, son histoire d'amour avec Sybil Vane est très romantique. Et un peu étrange également. Le prince que l'on rêve de trouver, mais qu'on ne voudrait pas voir de trop.

Je ne savais pas s'il arrivait à me suivre, je me perdais dans les dédales de mon esprit à mesure que les mots venaient. Dorian Gray était pour moi l'incarnation de ce que l'on est et de ce que l'on ne veut pas être. Un aspect contradictoire de la personnalité humaine.

- On peut dire que Wilde est un génie en ce qui concerne l'humanité et ses déboires, tu ne trouve pas ?

Cassandre me déballa alors qu'on pouvait bien vieillir et conserver son état d'esprit originel. Je hochais la tête en signe d'approbation. Il avait raison. On était ce qu'on choisissait de devenir. Il parla ensuite d'assumer ses actes, bons ou mauvais, stupides ou non, tout devait être assumé à mon avis, comme au sien.

- C'est là un tout autre problème, assumer les conséquences de nos actes, et donc, affirmer notre liberté, fait peur...

- Très philosophique tout ça, en effet... Pour certain, il est difficile de trouver assez de confiance en eux pour dire qu'ils ont commis tel ou tel acte, ils ont la trouille, je sais pas de quoi d'ailleurs ! Moi je fais bien tout et n'importe quoi, du plus immoral au plus normal et je me fiche bien des autres ! Chacun sa part de Dorian Gray !

Je voyais que le blond (péroxydé xD)était du même avis que moi. Peut être lui aussi avait-il déjà défier l'autorité supérieure.

- Il y a peu d'auteur comme Wilde, c'est bien dommage. dit-il.

- Oui c'est sûr, peu d'auteurs méprise la moral et provoque comme lui le fait. Plus personne n'ose défier l'ordre de nos jours. Ils sont tous accroc à leurs idioties.

Je jetais un regard en direction des étudiant réunis devant un ordinateur. Sûrement un potin croustillant, comme tant d'autres. Ils passaient leurs journées dessus et n'était même pas fichue de voir le monde autour. On pouvait disparaître des mois, si ce n'était pas indiqué sur Gossip Girl, personne ne s'en rendait compte. * bah, tant pis pour eux ! * pensais-je en me retournant vers Cassandre, qui était plus dans une vraie conception de l'humanité.

- Alors, dis moi... Par curiosité, pourquoi et qu'as tu fait en Angleterre pendant si longtemps ?

Peut être était-ce une question indiscrète, mais j'étais curieuse de nature et je voulais savoir pleins de choses qui, par la suite, pourrait peut être me servir de je ne sais quelle manière.

Il était allé en école militaire... Pas parfait ? Personne ne l'est de toute manière ! Le nom de l'école me disais vaguement quelque chose...

- Hey ! Sandhurst c'est pas là où était le prince Harry ??

Cassandre répondit affirmativement avant de détourner la conversation vers moi.

- Et toi, ton voyage ?

- Oh moi rien d'aussi palpitant. Un ami m'a lancé pour défis d'aller 3 mois là bas, et comme je suis TRES joueuse, je n'ai pas pu refuser cela. Je n'y serais jamais allé sinon, tu pense bien. Détroit !

Je levais les yeux au ciel. Non pas que cette ville soit si nulle que ça. Pittoresque certes, mais le plus rébarbatif est que la mode n'est pas très présente là bas.

- Je suis déjà aller en Angleterre, pour une fashion week. Londres est une très belle ville. Tu as pu t'enfuir de ton académie pour visiter un peu ?

S'aurait été bête de ne pas visiter Londres et ses monuments ! La semaine que j'y avait passé avec ma mère avait été une des meilleures de ma vie ! J'irradiais de bonheur lorsqu'il s'agissait de mode et une fois lancé, je ne pouvais plus m'arrêter !

- Dis, est-ce que tu aime un peu la mode ? Parce que moi j'adore ça et je te verrais bien porter un costume noir feutré de chez Vuitton, ça t'irais super bien ! Oh et je peux même te faire un costard si tu veux ! Tiens, regarde !

Je lui tendis ma carte de visite. Je me les était fait faire grâce à mon père, pour démarrer mon entreprise au plus vite. Il y avait l'adresse de mon blog qui recensait quelques une de mes plus belles pièces. Je n'en avait pas fait beaucoup pour homme, mais la diversification dans ce métier est chose primordiale ! Et je pourrais peut être faire de Cassandre une égérie ! * tu t'emporte trop la redescend sur terre ! *

En prenant ma carte, le blond la jaugea et sembla la trouver à son goût. Il faut dire que je l'avais dessiné moi même et que papa avait eu des ordres précis pour qu'elles soient faites comme celles des vrais pro' si je voulais me lancer en beauté ! Cassandre appréciait la mode. Même si son académie l'avait poussé à rester plus « simple », je pourrais lui faire vite reprendre des goûts de luxe.

- Alors comme ça, en plus de t'intéresser à la littérature, d'exister, tu te passionne aussi pour la mode ? me demanda-t-il.

S'il me tendait une perche pour parler chiffon, il n'allait pas être déçu ! Il devrait me faire taire à coup de baffes hahaha.

- Je suis quelqu'un de très passionné. Mais la mode tient la première place pour moi ! Je me suis découvert cette passion il y a bien longtemps et je n'ai jamais décroché ! Tu me met un bout de tissus entre les doigts et je t'en fais une pièce splendide ! Sans vouloir me venter ! Oh je te montrerais mon book la prochaine fois ! Et si tu as des amis intéressés, je serais ravie de les rencontrer.

Plus j'avais de publicité, plus vite je me ferais une place et les stylistes de Paris entendraient parler de moi.

- L'an prochain je veux faire une école de stylisme à Paris ! Les plus grands y sont passé, c'est la consécration !!

J'étais hystérique et très ambitieuse, plus pour la haute couture que pour tout le reste. Rien ne pouvait m'arrêter. Si je continuais à bassiner le grand blond avec des trucs de filles, il allait bien vite partir. Mais il me lançait sur ma passion. Je me repris un instant et décidais de me concentrer un peu plus sur lui. Il n'étais vraiment pas comme les autres. Sa classe naturel lui donner un je ne sais quoi qui valait la peine de lui prêter attention.

- Et toi, à part la littérature et les camps militaire, qu'est-ce qui te passionne ?

La question qui tue !

À ma question, Cassandre sembla réfléchir. Y avait-il dont tant d'activités qui le passionne, ou voulait-il trouver les plus impressionnante ? Lorsqu'il me parla d'escrime, je sentis bien qu'il aimait vraiment ça. Je comprenais également son désir de se mesurer à plus fort que lui. Il avait de l'ambition, comme moi, mais chacun dans son domaine.

- J'aime aussi tester les sports dits extrêmes, sentir l'adrénaline affluer, ressentir les limites, et les repousser... Somme toute, j'aime défier, peut-on dire.

* Hum ah ouais... Intéressant... de plus en plus fascinant.* Ce type me faisait penser à moi, il aimait voir jusqu'où il pouvait aller pour trouver ses limites. J'avais fait pas mal de trucs dément et n'avais pas encore trouver de vrais obstacles.

- C'est plutôt cool je trouve. Je suis un peu comme ça, j'ai besoin de me dépasser au maximum. Un défis qui se présente et je saute sur l'occasion, je suis capable un peu de tout si on me le propose... Tu me trouve un peu barrée non ?

Peu importait qu'il me trouve cinglé ou non, les faits étaient là. Il ne sembla pas décontenancé pour autant, un vrai joueur. Peut être même plus intéressant que Kane qui sait...

- Qu'est-ce que tu as fait de plus dingue, de dangereux ? honnêtement.

La curiosité l'avait emporté sur ma raison. Je savais pertinemment que j'étais en retard pour rentrer, mais le personnage que j'avais face à moi me semblait être un si bon compagnon de jeu, doublé d'un grand amateur d'art, ce qui me poussais à rester encore un peu à apprendre ses capacités et aussi ses limites.

Cassandre me trouvait plutôt intéressante. J'aimais bien l'idée d'avoir une aura arc-en-ciel, avec tout ce qu'il disait. J'étais d'accord, je respirais la vie et essayais de la transmettre pour effacer le côté mouton que les étudiants avaient tous.

Il ne voulait pas dévoiler ses cartes concernant ce qu'il avait pu faire de plus dingue. Monsieur jouait les hommes mystérieux, c'était sympa.

- Ah, j'ai trouvé quelque chose de croustillant ! Le base-jump tu connais ?

- Non c'est quoi ?

Ça devait concerner un saut quelconque mais je ne connaissais pas. Cassandre prit le temps de m'expliquer. Ça avait l'air en effet très riche en adrénaline. * hum... Kane va en avoir pour son argent là. T'es géniale Maddy ! * J'avais trouvé mon idée de défis pour Kane, un grand sourire se dessina sur mon visage. Le blond avait de bonnes idées. Il me sortit vite de ma jubilation.

- Et toi, qu'as-tu fait de « barré » ? qu'est-ce qui t'as refilé le plus grand frisson, de quelle nature qu'il soit, parmi ce que tu as vécu ?

Trop de question à la fois pour mon petit cerveau de blonde. Je ne savais que choisir. Je réfléchis, il y avait pas mal de truc que j'avais fait, grâce – ou à cause – de Kane, d'autres fait par moi même, mais il était difficile de trouver LE truc !

- Et bah euh... Moi une fois on m'a proposé de faire d' l'ADD, comme dans Yamakasi tu vois. Sauf que j'étais pas trop ce qu'on appelle une yamakasi moi... J'me suis mangé pas mal de murs et j'ai même failli crever à un moment ! J'étais tu vois sur un balcon, j'me débrouillais bien, mais y fallait que je saute sur je sais plus quoi en face. Et j'ai glissé sur la rampe du balcon et j'ai fait une sacrée chute.

Je relevais un peu ma jupe d'école, juste au dessus du genou pour que le blond voit la belle cicatrice que j'avais.

- J'ai eu de la chance, mais j'ai quand même des broches. Mais j'ai bien aimé malgré la trouille que j'ai eu.

J'avais frôler la mort – et le sol par la même occasion – mais j'allais bien. Cette chute était en partie responsable de l'absence de limites chez moi. Enfin d'après les spécialistes que j'avais pu voir après ma chute. Tout le monde me pensait traumatisé alors que je ne l'étais pas plus que ça. Je regardais Cassandre, attendant une réaction de sa part.

Cassandre commenta que j'avais un beau trophée de guerre. Une guerre... Oui moi contre le sol ! Le sol avait été plus résistant quand même ! Il s'appuya contre l'étagère. Il été vraiment à l'aise comme gars.

- Rien de tel qu'une bonne décharge d'adrénaline pour redonner de l'éclat à la vie, pas vrai ?

- Oui, c'est tout à fait ce que j'étais en train de me dire !

Il me faisait frissonner tellement il semblait avoir de ressources mystérieuses qui ne demandaient qu'à sortir. Mais le jeu pourrait en être plus excitant. Il me fis remarque d'une bonne journée était une journée comportant un bon défis. J'acquiesçais, totalement d'accord avec ses propos. Il me plaisait de plus en plus.

- Et si je te mettais, là, maintenant, tout de suite, au défis, que ferais-tu ? Tu jouerais ?

- Je ne refuse jamais un défis ! J'me défile pas.

Il ne me quittais pas des yeux. Une lueur étrange brillait dans ceux-ci, indéfinissable pour les novices. Le goût du jeu était là. Cassandre s'approcha tout près de moi, de mon visage. * ok là ça fait quand même un peu remake de film d'horreur ! Balance ton défis. *

- Embrasse-moi. dit-il sans cérémonie. (youhou \o/ *sort*)

Je le regardais, un peu éberlué de la demande. J'étais complètement partagé. Ok j'avais embrassais Jazz une ou deux fois... Mais cela ne faisait pas de moi une super bisouilleuse ! Enfin je n'en savais rien... Comme si j'aurais demander à Jazz ! Je fixais le blond qui était face à moi. Je jetais un coup d'oeil sur ses yeux brillant, puis sur ses lèvres étirées en un sourire en coin qui était plaisant.
Sans dire un mot de si j'acceptais le jeu ou non, je me laissais prendre par ce défis. Après tout qui avait-il de mal à cela !? Nous jouions ! Je fis un sourire à Cassandre avant de l'attirer à moi par le col pour l'embrasser. * S'il croyait que j'allais accepter de perdre un défis, il se goure ! En plus, il est trop mignon pour laisser filer * On aurait dit que j'avais développer une passion soudaine pour les lèvres de la gente masculine ! Depuis Alistair, j'avais découvert une nouvelle chose, douce et chaude. Je relâchais mon camarade, triomphante.

- Monsieur est-il satisfait ?

Je lui fis un clin d'oeil. Je n'en revenait pas de ce comportement que j'adoptais, mais ce regard qu'il avait eu, m'avait rappelé qu'on pouvait toujours jouer, que l'on connaisse ou non la personne et quelque soit le défis.

Il semblait en effet pleinement satisfait, subjugué par mon audace. J'appréciais cela. J'aodrais relever les défis, quelqu'il soit, et ça il devait bien le savoir s'il ne voulait pas être surpris.

- Je crois que je viens de trouver une adversaire à ma taille. Plus charmente encore. Ça fait un point pour toi. félicitations.

*Charmante ! huhu Quel charmeur ! * Je le regardais enlever sa mèche rebelle d'un revers de main, souriant de ma performance. Cassandre m'expliqua ensuite les règles du jeu. Il voulait donc jouer avec moi un peu plus longtemps... Parfait ! Je suivis attentivement ce qu'il disait. Un point si on gagnait, on le passait à l'autre si on perdait. Simple mais efficaces. En plus avec des défis en tout genre, on pouvait aller loin ! Il me tendis sa main.

- Si tu es partante, je suis ton homme. À moins que tu n'aie peur.

* Moi !? Peur !? D'un blond peroxydé !? *

- Hum, tu doute de mes capacités, mon cher. J'accepte avec joie.

Je pris donc sa main, concluant ce pari peu habituel entre élève de notre âge. On se connaissait à peine et on partageait tant de points commun, malsains peut être comme jeu, mais je me réjouissait de jouer avec un nouvel expert.

- Et si, pour gagner un petit point, tu déclenchais l'alarme à incendie du bâtiment, histoire de rigoler un peu de tous ces idiots scotchés !

Les voir lâché leurs ordis, semer la panique parmi les bibliothécaires. C'aurait été grandiose de voir ça.

Un petit défis tout simple que n'importe quel idiot ferait. Mais qui le ferait avec autant de classe que le jeune blond !? J'y allait crescendo, c'était plus excitant de corser le jeu à mesure qu'il se déroulait. Il me tendis ses livres, pour ne pas trop s'encombrer. Je les pris et il disparu dans les rayons voisins. Il n'y avait vraiment pas grand monde entre les étagères. Deux minutes à peine s'écoulèrent avant que l'alarme ne retentisse. J'eus un grand sourire en voyant les étudiants paniquer à l'idée de se retrouver piéger par les flammes. Cassandre revint vers moi.

- Ce qui nous fait un point partout non ?

- Parfaitement. Et ça ne fait que commencer, très cher.

On allait vraiment bien s'amuser tous les deux. Le grand blond me tendis son bras, que je saisit, c'est bras dessus bras dessous que nous rejoignions, sans trop de discrétion, la foule pressée. Une fois dehors, nous pûmes savouré cette petit victoire, entendant les sirènes des pompiers. Je jubilais !

- C'était vraiment sympa ! Humide, mais très drôle. J'ai l'impression qu'on peut faire un peu n'importe quoi, on ferait une bonne équipe de dévastation non ?

* La ville est à nous beau blond, faisons la prisonnière de nos jeux. * Les gens alentour exprimaient tous les mêmes émotions: mines blasées et inquiètes. J'étais fière de Cassandre, certaines tâches ne peuvent être confiées à n'importe qui. Il fallait oser. Je lâchais le bras de mon camarade. Lui jetant un regard en coin, je me rapprochais ensuite de son visage.

- Alors, on continue de jouer... ou tu n'as plus d'idées en tête pour aujourd'hui ? lui susurrais-je à l'oreille.

Je n'étais pas revenu depuis 1 semaine que j'avais déjà repris mes mauvaises habitudes de jeux. L'accoutumance était un péché, mais tellement bon et excitant qu'on ne pouvait y résister. J'arborais un étrange sourire plein de malice, fixant les yeux pales de mon nouvel ami. Un ami aussi illimité que moi, aussi passionné. Une personne de plus en plus intéressante qui plus est.

Il me chuchota quelques mots au creux de l'oreille, me comparant à une muse !! C'était plutôt flatteur, je n'étais pas habitué à tant de compliments, je rougis quelque peu.
Je jetais un coup d'oeil dans la direction qu'il regardait. Les pompiers étaient sur le point de repartir, mais certains passaient entre les étudiants pour savoir si quelqu'un connaissait le coupable de la farce. * en voilà un pour nous, tiens. *

- Nouveau défi, darling. Fait porter le chapeau sur n'importe lequel de ces attardés scotchés à leurs écrans. Et montre toi convaincante.

Quoi de plus facile !? J'analysais rapidement les visages des adolescents environnant, recherchant le plus suspect. Un jeune freluquet attira mon attention. Il tremblait et scrutait partout autour de lui. Un coup d'oeil vers le pompier qui arrivait et je me tournais vers Cassanrde. Un dernier clin d'oeil et je me constituais un visage semblable aux autres, mi-inquiet, mi-dévasté. Le pompier arriva.

- Excusez-moi, vous étiez présents dans la bibliothèque ?

- Oui, on était en train d'étudier. Il y a vraiment le feu ? Dites moi que non ! Mes affaires sont à l'intérieur !!

- Non, heureusement pour ce bâtiment. Mais c'est un petit farceur qui à voulu s'amuser. Vous avez vu quelque chose ?

- Une farce ? Vous trouvez ça drôle qu'on soit trempé et que ces livres soient détruit ? Regardez moi, mes ch'veux !!! Je n'sais pas comment on peut trouver ça drôle ! Je suis sûr que c'est encore un coup de Dylan Lowell ! * montre du doigt le nain * Il à l'air trop suspect ! En plus il à déjà fait le coup l'an dernier au lycée ! Arrêtez-le !!

Je jouais les parfaites jeune filles hystériques qui, trop pour avoir commis un crime.

- Calmez-vous mademoiselle, je vous assure que le nécessaire sera fait. Vous êtes certaine que ce jeune homme serait l'auteur de la plaisanterie ?

- J'en suis certaine ! Je l'ai croisé dans le rayon des sciences, il semblait mal à l'aise. Je pensais pas qu'il oserait faire ça !

- Hum oui je vois... L'alarme s'est en effet déclenché du côté des sciences. Merci pour votre témoignage.

L'homme nous laissa là. Il paraissait convaincue par ma prestation. En même temps, j'avais pour habitude de mentir, et faire porter le chapeau à Dylan ou aux gens dans son genre n'était pas insurmontable. ils étaient toujours trop coupable aux yeux de tous. C'était un point facilement gagné. Nous observâmes quelques instant la scène qui se déroula. Un officier de police fut appeler, afin de poser des questions à Dylan. Il semblait de plus en plus stressé. Je me tournais vers Cassandre une fois qu'ils eurent emmené le jeune homme.

- Alors, j'ai gagné mon point ?

- Amplement même ! Du grand art très chère ! Un magistral coup de bluff. me dit-il avec le sourire.

Je le remerciais en la gratifiant à mon tour d'un de mes plus beaux sourire. Cassandre était vraiment quelqu'un d'intéressant, à l'esprit diabolique ! Ça faisait un peu peur mais en même temps on pouvait faire de notre jeu, le duel le plus excitant de l'histoire !
Le blond ajouta que c'était peut être un poil sur-joué.

- Hé ! Si tu sur-joue pas un minimum, ça paraît trop fade ! Il faut savoir exagérer !

Nous rîmes de bon coeur.

- Il me semble que c'est à mon tour, non ?

- Oh ouii... dis-je avec un petit air mystérieux.

Je pris quelques instants pour réfléchir, regardant autour de nous ce qui pourrait bien me donner l'illumination. Un grand brun passa à côté de moi, descendant nonchalamment les escaliers? Il alla retrouver un autre jeune homme, plus petit que lui. Lorsqu'il l'embrassa sue la bouche, je me retournais vers Cassandre avec un beau sourire.

- Ok, j'espère que t'es pas une mauviette ! Tu vois les deux mecs là bas ?

J'en riais tellement j'avais hâte de voir de quoi était capable le blondinet.

- Va, choisit celui que tu veux, et fais ton show ! Embrasse le devant son mec ! Comme si c'était pas la première fois que tu le faisais, si tu vois s'que j'veux dire...

On verrait bien ce qui se passerait, si le mec trompé frapperais le blond ou le brun, ou si l'un pleurerait. J'avais vraiment envie de voir si Cassandre avait – vulgairement – les couilles de le faire. Pas facile de demander à un mec qui à autant de fierté que Cassandre, de faire ce genre de choses, mais moi ça m'amusait beaucoup.

- Tu auras un bon point, allez ! * et peut être autre chose * lui fis-je comprendre dans un clin d'oeil.