Patinoire, premier match entre nous

Nous arrivâmes à la patinoire. A peine sortie du métro, l'échos de la foule nous parvint. Il y avait des centaines de personnes tout atour de nous. Les Rangers créaient la folie à chaque fois à New York.

- On va jamais arriver vivant à l'intérieur !

On se faisait poussé de tous côtés par de grands hommes balaises. Je manquais de me faire aplatir par un type bourré, me faisant sauver de justesse par Alistair. Je ne le lâchais plus, m'accrochant à lui, enfonçant mes ongles dans son bras de peur de le perdre de vue.

Au bout d'une demi heure nous parvîmes enfin devant le guichet. Il était tenu par un de ces ado boutoneux qui se cherche un peu d'argant pour payer leurs études.

- Ouf ! Quelle épopée ! soufflais-je une fois assise à ma place.

J'avais bien l'intention de ne pas quitter ma place. Je m'installais confortablement pour voir le mieux possible. Nous étions hyper bien placé en plus de ça ! Ne restait plus qu'à ce que le match commence. Je sentais l'euphorie du stade m'envahir. Le hockey était un des rares sport que j'appréciais.

- A ton avis qui gagne ? N-Y ou Toronto ?

- Hum bonne question... Je suis fan des Rangers j'aurais tendance à dire eux sans trop d'objectivité, mais les Canadiens sont balaises !

- Faut dire que les autres y vont pas en douceur, à croire que plus on va dans le Nord, plus ça bourrine !

- Ouais je pense que c'est ça ! Le froid doit les endurcir ! rigolais-je.

Si on analysais deux secondes les capacités et les équipes, les Canadiens avaient bien leurs chances, en plus il manquait des bons éléments aux Rangers, blessures... On avait quand même un bon gardien, c'était déjà ça de prix.
Les gradins finirent de se remplir, toutes les places étaient occupées. Bonne soirée de castagne en perspective ! Le match commença comme à son habitude, avec les hymnes.

A peine les joueurs entrèrent sur la glace que tous le stade s'excita, nous compris. Le massacre pouvait commencer !
Dubinsky était en pleine forme ! Il volait sur la surface... jusqu'à se faire coller contre un mur... Je grimaçais. Les Canadiens avaient pu reprendre l'avantage.

- Allez !!! non mais ils nous font quoi aujourd'hui sérieux ! Pourquoi ils changent pas de ligne ! T'as déjà vu une connerie pareil en début de match toi !?

Je gueulais comme les autres, pestant contre la nullité de jeu de notre équipe. Des fois je me demandais où l'entraîneur avait la tête et aurait voulu descendre lui expliquer la vie. J'avais les mauvaises habitudes de mon père quand il suivait une rencontre sportive. Intenable au posible.

- A mon avis ils mesurent pas ben à qui ils ont affaire.

Je hochais affirmativement la tête. Les Rangers se comportaient comme de vraies passoires. Jazz fit remarquer que les gamins de Détroit étaient meilleurs que les New Yorkais.

- Ouais j'crois bien que le coach devrait songer à en engager une petite dizaine ! me moquais-je, m'attirant les regards inquisiteurs de certains fans.

Je n'étais pas la seule à pester contre notre équipe. Alistair leur hurlait de se bouger. Et il avait bien raison !! Soudain un Canadien se retrouva placardé à la vitre, bien comme il fallait.

- Ah ben voilà ! On se réveille ! dit Alistair.

- Ouais continuez les gars !! Démolissez les !

Les Rangers réussirent à marquer un point, faisant monter la joie des supporters.

- Ah !! ils vont reprendre le dessus !! y a intérêt ! criais-je en frappant l'épaule de mon ami.

La joie fut de courte durée. Toronto remonta vite au score. Un des leurs se paya 2 minutes de pénalités pour avoir retenu un Rangers avec ses bras.

- On est pas au basket ! Ça se joue comme ça le hockey dans ton pays !! Apprend les vraie règles ! me tournant vers Alistair Ils sont débiles ces Canadiens quand même pfff !

J'avais vraiment envie que mon équipe chouchou gagne la partie. J'espérais juste ne pas me faire sortir de la patinoire. Ça m'était déjà arrivé une fois ou deux, mais je m'étais calmé depuis.

La fin de la première période sonna. C'était attendu par tous. Le coach reboosta ses troupes, il en avait besoin ! Et il fallait qu'il laisse plus de champs à ses attaquants.

- Tu veux un soda ? Ou du popcorn ? Moi ça me donne faim de les voir patiner.

Jazz avait raison, il nous fallait boire pour oublier que les Rangers se comportaient comme des quiches sur la glace. Je lui dit de rester assis le temps que j'aille à la buvette. J'étais comme à la maison dans cet endroit.

Lorsque je revint à ma place, le coach était en train de crier sur ses joueurs pour qu'ils se remuent. Il faisait bien ! Le match reprit, nous avions de quoi nous restaurer. Soudain, contre toute attente, un Rangers remonta le terrain, la tension était palpable.

- Aller !! Aller !! alleeeeeer !!!!

Je voulais vraiment qu'il marque. Jazz me frappa à l'épaule pour que je regarde, ce que je faisais déjà. Il frappais un peu fort quand il était dans le feu de l'action. Je lui remis un coup de coude dan le bras pour la peine. L'attaquant était tout proche du gardien, il tira.... et il marqua !

- Yiha ! fit Alistair.

- Ouais !! Enfin !

Se tournant vers moi, le grand brun me pinça la joue en me disant:

- Allez, j'te l'accorde, les Rangers sont pas si mauvais.

- Mas ils super bons ! Là c'est une exception c'est tout plaidais-je.

Je lui tirais la langue comme une gamine, mon équipe était une des meilleurs. Ok les Canadiens se défendaient bien, mais bon les Rangers faisaient partis de mon éducation.
On suivit attentivement ce qui suivit. Un Canadien tenta de faire une percée, mais les New Yorkais les attendaient. Le type se heurta contre le mur et le palet repartit dans l'autre sens, pour ma plus grande joie !

Au fil des minutes, les équipes marquèrent, on était à 3-2 en faveur de Toronto et je n'en pouvais plus de ces New Yorkais qui faisaient n'importe quoi. En plus avec la quantité de sucre que j'avais engloutis, j'étais survolté !

- Mais vous foutez quoi là !? Putain John mais apprends leur à jouer merde !

Je m'en prenais au coach Tortorella plutôt qu'au joueurs, car c'était plus de la faute du coach qui n'étais pas capable de les faire jouer, ni de mettre les bonnes combinaisons de joueurs. Drury et Boyle étaient plus efficace à attaquer ensemble que si il foutais Shelley avec Boyle ! Mais il n'avait toujours pas compris le métier, dur pour un entraîneur les plus réputés du milieu !

- On le bute le coach ou bien j'prend sa place !?

Je connaissais mieux ses joueurs que lui ! C'était un comble.
Heureusement pour lui, il fit entrer Drury sur la glace à la place d'un autre joueur. Il était temps. Il ne fallut pas longtemps au duo pour faire remonter le score en leur faveur. 3-3, on avait encore une chance !

| Regarde Regarde !! On va y arriver ! dis-je en tirant sur le bras de Jazz.

Il valait mieux qu'on s'en sorte, comme le disait Alistair. C'était un véritable plaisir de voir un match avec lui. C'était drôle.

- Hey, si les Rangers perdent t'as un gage, s'ils gagnent.. bah j'ai un gage.

- Oh monsieur veut parier ! Marché conclu. dis-je en lui serrant la main.

Il n'avait pas peur ? Même si j'avais un gage ce n'est pas ça qui allait me faire bouder. Bien au contraire, j'aimais jouer ! Il n'allait pas être déçu. Mis j'avais quand même envie que New York sorte vainqueur.
Malheureusement j'avais trop vite anticipé... un de ces enfoirés de bouffeur de sirop d'érable marqua un nouveau but, nous ramenant à 3 partout.

- Ah, ça se corse là ! Y font chier ces Canadiens !

En effet, c'était pas peu dire, puisqu'un joueur s'avança dangereusement vers les but New Yorkais. J'étais captivé par la scène, craignant qu'il marque... Ce qu'il ne fit pas grâce à l'intervention des défenseurs. Ils devenaient bon au bout 40 minutes !!

Sifflet de la fin de la deuxième période. Un quart d'heure avant que le chaos reprenne.

| Attends bouge pas j'reviens !

Je me levais et descendis jusqu'à la vitre derrière laquelle se trouvait le banc de notre équipe. Le coach était en train de dresser un plan d'attaque pour mettre un coup fatal à leurs adversaires. Il voulait éviter le changement de ligne, mais se permettait d'enlever de bons éléments... je fis une grimace de dégoût en voyant sa feuille, me faisant repérer par l'assistant du coach, qui leva les yeux.
Je fit non d'un signe de tête, ce n'était pas bon de retirer les meilleurs s'ils voulaient gagner, et si JE voulais donner un gage à Alistair.

- Mais laissez Boyle sur la glace ! J'ai parié que New York gagnerais moi !

La tête de Tortorella en disait long. Il se tourna vers son assistant qui partit. Il voulait perdre, c'était son problème. Je frappais du poing sur la vitre en insultant le coach et m'en aller, rageant contre cet entraîneur. Je me rassis près de mon ami.

- Putain tu verrais ça ! Il veut virer les joueurs compétant ! Pfff j'te jure !

Le match allait reprendre et toujours aucun changement chez Tortorella, ce qui m'inquiétais vivement. J'avais une bonne idée pour le gage de Jazz et je voulais voir ce qui allait se passer.
Un mec de la sécurité vint vers nous.

- Mademoiselle, on nous à signalé un comportement inadéquate de votre part.

- Quoi ? Mais n'importe quoi !

- Vous pensez que je serais venu si je n'avais pas de bonnes raisons ?

- Non, bien sûr, mais j'ai rien fait ! Pour une fois !

- Ce n'est pas ce que l'on m'a dit. Veuillez me suivre.

- Mais le match va reprendre !!

J'avais beau rouspéter, ça ne changea rien. Le type m'attrapa par le bras et me fit lever. * et hop ! Encore une fois dehors, jamais 2 sans 3, bah je l'ai eu ! * je me tournais vers Alistair. J'avais du être trop dur avec le coach... Ou pas, il l'avait mérité !!

- On se revoit après j'pense ! Hahaha t'inquiète pas pour moi.

Je ne le prenais pas si mal, mais il valait mieux que New York gagne ! Le grand type m'emmena jusqu'à sa « prison ». je me rappelais trop bien les fois où mon père avait passer des heurs ici. Parfois avec moi. C'était plus fort que moi d'agir comme ceci. Il m'avait tellement transmis le virus du sport que je me comportais comme lui. J'étais très calme sinon, mais quand le mot « jeu » entrait en ligne de compte, je changeais carrément d'optique.

J'attendis donc la fin du match, sans vraiment savoir ce qui se passait. Alistair me le dirait bien, ou je le verrais à la tête qu'il ferait en cas de victoire de NY.

Un match de hockey, quand on y assistait pas, ça paraissait durer des heures interminables !! En plus, le gars de la sécurité ne me lâchait pas des yeux, à croire que j'étais une dangereuse criminel qui pourrait s'évader. Enfin la totale quoi !

J'entendis un rugissement assourdissant provenir de l'extérieur de la prison où j'étais retenu. Le match venait de terminer, et j'entendais les supporters scander l'hymne de notre équipe. Ce pourrait-il que nous ayons finalement terrasser les Canadiens ! Un sourire se dessina sur mon visage.
De plus, quand j'entendis la voix de Alistair qui venait me chercher, je me levais d'un bond.

- HEY MADDY ! T'AS GAGNE LE PARI P'TAIN ! hurla-t-il alors qu'on me rendait mes affaires.

- YAHOUU !!! On a gagnééé !!! Trop bien !! hurlais-je en lui sautant dans les bras. Il faut absolument que tu me raconte comment on a fait ! J'ai rien pu suivre ici avec l'autre gorilles !

On sortait à peine du stade et je m'en prenais déjà aux mecs du staff. Mais ça faisait quand même plaisir que les Rangers ai vaincu les caribous !

- Mon dieu quelle journée extra ! Mais oublis pas que mercredi, tu es mon porteur de sacs ! Et pour la peine, ton gage ça sera de t'habiller comme un groom !

Le pauvre, déguisé en portier ! Mais ça serait drôle de le voir ainsi. Bon je serais clémente – parce que la victoire de NY était forcée ! - je ne lui ferais pas faire plus de 2 magasins vêtues comme ça !

- Tu me raccompagne chez moi ? Faut peut être que tu rentre chez toi pas trop tard, sinon ton frère va se poser des questions !

* et ma mère aussi par la même occasion ! *

Alistair ne voulait pas croire que j'allais le forcer à se déguiser en groom. Je n'arrêtais pas de lui dire qu'il devrait le faire, c'était bel et ben son gage et je n'en démordrais pas !
Il balança quelque jurons, devant une vieille dame qui avait ouverts de grands yeux choqué. J'étais morte de rire, la pauvre. Il avait un effet étrange sur les gens ce type. Mais il était gentil, ça rattrapait.

- Ouais, vaut mieux que je te ramène. Y a pas mal de types louches dans le coin. finit-il par dire après avoir déblatéré sur le fait qu'il se la jouait solo chez lui. Le genre... complètement dingue, qui se retrouvent en groom. Faut faire gaffe. Ça peut être très dangereux un groom.

- Ok, je ferais attention alors. Promis ! Mais euh... t'es sur que c'est bon de rentré avec un futur groom d'une journée ?

En effet, j'avais bien vu la veille que c'était u peu dangereux, voire carrément effrayant de me retrouver seule avec Alistair...

- Allez j'rigole, viens on y va avant de plus pouvoir avoir de métro !

S'aurait été ballot de rester coincé de ce côté-ci de New York ! Le quartier où on trouvait le plus de gens ivres, surtout après les matchs !
Bref nous prîmes le métro direction la maison ^_^ le trajet fut un peu long. J'essayais de convaincre mon ami qu'il serait bien avec un petit chapeau de groom.

- Mais j'te jure que ça t'irais super bien ! T'as une tête faite pour ce genre de chapeau ! Toute façon t'as pas le choix ! ajoutais-je en lui tirant la langue.

Il n'allait pas s'en tirer et s'il continuait à se plaindre, je lui ferait moi-même la tenue, histoire de le calmer.

Nous arrivâmes devant mon immeuble, les rues étaient désertes, c'était bien trop calme pour un samedi soir. Il était à peine minuit, les jeunes devaient être dans un bar à se saouler, tout ce qu'ils savaient faire !

- Je te libère aller ! Je pense que monter les escaliers seule ne sera pas trop dangereux. J'ai passé une super soirée en tout cas, même si j'me suis fait virer... Mad Maddy dans toute ma splendeur !

Il se mit à rire, se moquant de moi. Je lui pinçais le ventre en protestant. J'aimais bien rigoler avec lui, c'était comme à Détroit, sans Peter pour en rajouter une couche, mais c'était quand même cool.

- Bonne nuit, tu m'envoies un SMS quand tu es rentré hein ! Que je m'inquiète pas.

* Et pis pourquoi pas aller le border aussi ! On dirait vraiment que je suis sa mère...* me rendis-je compte. Mais c'était plus fort que moi ! J'avais pris l'habitude de le traiter comme un gamin et son attitude désinvolte en était pour beaucoup.
Je me mis sur la pointe des pieds (beh oui il est grand le Jazz !) et lui embrassais la joue. On se retrouverait bien vite le lundi, et il avait intérêt d'avoir fait ses maths ! J'avais hâte de le voir mercredi en costume ! Ça aller être jouissif !
Je rentrais donc, en le saluant de la main.