Black Holes and Revelations [Pv Selena]

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Précédemment...

Ça réaction m'avait surpris, mais c'est vrai que ça aurait cloué le bec à Jay. Mais en même temps, je n'allais pas lui imposer ça alors qu'on se connaissait à peine, je ne savais pas comment elle aurait réagit. Alors que "cousine", c'était absolument innocent... En tout cas, plus ça allait, plus j'appréciais Selena. Elle était a des années-lumières de toutes ces greluches sans fond, ces potiches dont le seul intéret dans la vie c'était l'apparence. Ça faisait plaisir de rencontrer des gens différents, avec un peu d'originalité. Dommage qu'il n'y ait pas plus de gens comme elle. Le Starbuck n'était pas loin, mais j'en profitais pour me rouler une clope, la deuxième de la journée.

*Sept minutes de vie en moins...*

Je m'en foutais un peu, je fumais pour le plaisir, pas parce que c'était une chose dont je ne pouvais pas me passer. La clope était un bon artifice pour passer inaperçu, faire genre je suis comme tout le monde. Je tendis le paquet à Selena.

T'en veux une ? Ou tu préfères les pas roulées ?

Elle dit qu'une roulée lui irait très bien et prit la bague de tabac. J'en profitais pour allumer ma clope. Elle alluma ensuite la sienne, et tabac et briquet (celui la même qui avait volé à la tête de Tristan l'autre soir) disparurent dans ma poche.

Nous finîmes notre clope avant de rentrer les nuages, dehors, nous promettaient de la neige, et pour bientôt. Avant ce soir sans doute. Il faisait presque trop chaud à l'interieur du Starbuck, mais j'aimais bien l'ambiance de l'endroit. Le look un peu rétro, l'odeur du café et du chocolat chaud, les vieilles banquettes... Le genre de lieu qui me convenait parfaitement. Ça me faisait un peu penser à Detroit... Ouais, ma ville me manquait un peu parfois.

Nous nous installâmes à une table. Pour changer, je pris un Caramel Macchiato. J'adorais ce genre de boisson. Et puis, si je prenais un café, je finissais comme une pile, à pas tenir en place.... Donc autant éviter.

J'adore cet endroit. Ça me rappelle un peu Detroit...

Sur le chemin, Alistair se roula une cigarette. Il me tendit le paquet.

- T'en veux une ? Ou tu préfère les pas roulées ?

- Oh moi du moment que ça se fume tu sais, j'suis as difficile. Merci.

Je n'étais pas chiante sur les clopes, ça c'était sûre. Je pris le paquet qu'il me tendait et me fit une petite cigarette. Je n'avais pas fait ça depuis un petit moment, maman étant de bonne humeur pour acheter des cigarettes plutôt que tu tabac.
Nous arrivions en vue du Starbuck, clopes en main et ambiance de folie. Pendant que nous finissions de fumer, j'observais l'intérieur du café. Il y avait des filles de ma classe, avec leur petits copains asexués. De vrais Barbie et Ken ceux là. Je levais les yeux au ciel tandis que la nana me dévisageais avec dégoût. J'adorais ça. Nous rentrâmes ensuite car le temps commençait à se couvrir sérieusement. Encore un peu de neige ? On avait pas eu notre quota encore.

L'intérieur du café était chaud, ça sentait le café et les croissants. Une envie de pâtisseries m'envahis soudain. Je demandais un cappuccino, accompagné d'un éclair à la vanille. Les banquettes étaient presque toutes prises, mais on avait pu en trouver une vers le fond.

- J'adore cet endroit. Ça me rappelle un peu Détroit...

- Ah ouais ? C'est quoi qui te le rappelle ? Les banquettes défoncées, la neige, les serveuses idiotes ? Parle moi de Détroit, je connais pas bien les États-Unis à part New York et Boston.

J'étais en train de le saouler, c'était certain. Mais j'avais envie qu'il m'en dise plus sur l'endroit d'où il venait, pour voir dans quelle situation lui et son frère avaient été élevé. Je ne cessais de le questionner. Je voulais connaître le métier de ses parents, et savoir un peu les coups fourrés que faisaient les frangins Galloway pour faire trembler le quartier.

- J'te fais le remake de l'inquisition Espagnole désolée, m'esclaffais-je

Invité

Ah ouais ? C'est quoi qui te le rappelle
? Les banquettes défoncées, la neige, les serveuses idiotes ? Parle moi
de Détroit, je connais pas bien les États-Unis à part New York et
Boston.

L'Inquisition espagnole, le retour !

- J'te fais le remake de l'inquisition Espagnole désolée

Nous nous esclaffâmes de concert. Detroit... Sincèrement, il n'y avait pas grand chose à dire.

Un peu tout ça ouais... A voir la ville, on dirait pas qu'un jour, elle a eu son heure de gloire, où c'était un moteur de l'activité. Le Detroit dans lequel j'ai grandi, c'était un Detroit en plein déclin. Les gens qui s'accrochent au peu de boulot qui reste, qui essayent de sortir plus ou moins la tête hors de l'eau. De la ghettorisation aussi. Et au lieu de s'aggrandir, la ville rétrécit. Alors les mômes qui grandissent dans l'indifférence des aînés commencent à se battre, à former des gangs... A se taper sur la tronche pour un rien. Les flics font pas grand-chose. Les gens se barrent. Même le lac Michigan n'a plus d'attrait... Voilà ce que c'est Detroit.

Je regardais les flocons tomber. Mon ton devait paraître à la fois mélancolique et blasé. Ouais, Detroit n'avait rien d'un paradis, on risquait de se faire planter pour un rien, et pourtant, jamais mes parents n'avaient voulu déménager. La peur de repartir de rien ? J'en sais rien. Si on avait déménagé dès que la situation avait commencé à dégénérer, serions-nous devenus des gens "respactables" ? Nos parents n'auraient-ils pas eu à avoir honte de nous ? La neige commença à tomber.

Detroit est une zone morte. Il faudrait un miracle pour que la vie reprenne là-bas. C'est comme si la ville était plongée dans un hiver éternel, en hibernation... Alors forcément, quand tu grandis dans une ville comme ça, tu te rends compte que l'argent c'est le pouvoir, et que si tu veux survivre, il te faut du pouvoir... Et tu commences à magouiller, mais plus tu magouilles, plus t'as d'ennemis, et plus c'est difficile de s'en sortir...

Je ricanais et bus un coup, me brulant légèrement la langue et récoltant une belle moustache de mousse.

Alistair me parla de la ville, qui était en déclin, où personne n'osait sortir de peur de se faire tuer par un gang,. Le non-respect et la violence semblaient régner dans cette ville. Tout ce qu'il me dis ne me donnais pas vraiment envie d'y aller.

- Detroit est une zone morte. Il faudrait un miracle pour que la vie reprenne là-bas. C'est comme si la ville était plongée dans un hivers éternel, en hibernation... Alors forcément, quand tu grandis dns un ville comme ça, tu te rends compte que l'argent c'est le pouvoir, et que si tu veux survivre, il te faut du pouvoir... Et tu commences à magouiller, mais plus tu magouille, plus t'as d'ennemis, et plus c'est difficile de s'en sortir...

Je comprenais un peu mieux comment Tristan était devenu un traficant. Ils n'avaient pas eu une enfance très facile, mais ils réussissaient à s'en sortir malgré tout. C'était décidé, je ne mettrais jamais les pieds là-bas. Ici j'en avais assez bavé, surtout dans les années passées. Je commençais à m'en sortir, même si ça ne se voyait pas.

- Mouais... parlons d'autres choses. La misère du monde est un truc qui ne me passionne pas. J'en ai assez à aire avec la mienne.

Je cherchais un sujet de conversation plus attrayant, tout en buvant mon cappuccino. Le bal me revint ne tête.

- Tu vas bien au bal avec Maureen, non ? La cousine de l'enfoiré d'aristo. Je l'ai rencontré... Je te plains vraiment tu sais ! Elle m'agace avec ses grand airs ! Moi j'ai la chance de m'être fait invitée par Billy Stones. Tu le connais ? J'suis bête, qui ne le connaît pas !

Billy... Pensé à lui me faisait sourire, il était vraiment adorable, quand il voulait. Nous allions participer à un bon complot contre James. J'espérais que Alistair ne s'était pas fait prendre dans une des machinations de James. Je devais m'en assurer.

- Dis... Pourquoi tu y vas avec Maureen ? Un plan diabolique de son altesse le roi des bouffons ?

Si James s'amusait à faire chanter tout le monde, ça n'allait pas aller. La soirée de dimanche serait un bon moyen pour le faire payer un peu et l'humilier en public, tout en étant caché.

Invité

Enfin, Detroit n'est pas si sombre que ça, il y a le lac Michigan, à voir en plein hiver, c'est sympa... Le hockey sur glace, pour les têtes dures, et des petits coins de paradis bien planqués !

J'avais dû bien la dégoutter de la ville, mais c'était pour pas mal la vérité, ce qui était le plus visible.

- Mouais... parlons d'autres choses. La
misère du monde est un truc qui ne me passionne pas. J'en ai assez à
aire avec la mienne.

Qu'est-ce que je disais.

Ouais, y a assez de merdes dans nos vies, autant éviter d'en rajouter.

Elle sembla trouver plus d'intérêt à parler du bal. Elle n'avait pas l'air d'apprécier les cousins Buchanan... Remarque, moi non plus. Elle me demanda ensuite si je connaissais son cavalier. Billy Stones.

Billy ? Tu aurais pu tomber sur pire. Ouais je le connais. Il est plutôt sympa dans le genre totalement barré. Le bal ne va pas être triste alors !

Ça ouais. Même si Billy avait la sale manie de me frapper quand je partais un peu trop dans un délire musical. Bon, ok, je le cherchais un peu, mais c'était compulsif ! Encore, je chanterais de la pop-daube ou du rap de seconde zone, oui... Mais on ne frappe pas un bon vieux rocker ! (XD) J'attrapas à nouveau ma tasse pour boire un coup.

- Dis... Pourquoi tu y vas avec Maureen ? Un plan diabolique de son altesse le roi des bouffons ?

Le roi des bouffons ? Je m'étranglais de rire dans tasse, et toussais dans ma manche, histoire de pas lui cracher à la figure dans un élan de non-délicatesse totale. Je finis par me calmer.

On peut dire ça comme ça ouais... Disons qu'avec James, on a une relation plutôt ... ambigue, ouais, c'est le mot... Et que je me suis retrouvé embarqué, bon gré, mal gré, dans un foutu repas de famille...

Je souris à l'évocation du-dit repas de famille. Je m'étais bien marré.

Sa tête valait le détour crois-moi, quand je me suis fait passer pour monsieur Galloway de Galloway Petroleum, fis-je d'un air guindé. Le pire... c'est qu'ils ont tout gobé alors que c'était de la pure improvisation ! Sauf que Jiminy Cricket m'a tendu un piège à sa façon en suggérant plus ou moins que j'invite sa cousine au bal. Évidemment dans le personnage que je m'étais créé, il était impensable de ne pas l'inviter. Tel est pris qui croyait prendre ! Mais j'ai ma petite vengeance en tête.

Et ça allait donné, dans le genre "aristo" ... Ou comment défrayer la chronique... Pauvre James et pauvre Maureen... Heureusement Jeff et quelques autres potes musiciens qui étaient partant pour mon idée.

Mais je parle, je parle , c'est pas très gentleman de ma part !

Venant de moi c'était plutôt comique, blouson noir et gentleman ? Quel drole de mélange !

Parle moi un peu de toi, tout et n'importe quoi, comment c'est quand on vit à N-Y depuis pas mal de temps... J'sais pas moi. Je suis pas un bon inquisiteur.

J'étais curieux, mais je ne savais pas vraiment formuler mes questions.

Alistair s'était fait tendre un piège par James en effet...

- Le rat ! pestais-je contre Buchanan.

Mon camarade me raconta comment il s'était fait coincer dans un personnage de grand aristo roi du pétrole. Et comment il avait était contraint d'inviter Maureen à ce bal. Il s'était bien fait pigeonné ouais. James était vraiment un enfoiré de première... Il avait une vengeance en tête. Ça allait être une soirée vraiment cool si tout le monde se vengeait de J.H.B. !

- Mais je parle je parle, c'est pas très gentleman de ma part ! Parle moi un peu de toi, tout et n'importe quoi. Comment c'est quand on vit à N-Y depuis pas mal de temps... J'sais pas moi, je suis pas un bon inquisiteur.

Parler de moi ? Là il m'avait calmé d'un coup. Que pourrais-je bien lui raconter sur moi ou sur ma vie ici ? J'avais bien des trucs à dire oui, mais il me fallait réfléchir un peu.

- Bah écoute, la vie dans cette ville est sympa. C'est mouvementé quelque fois. Je vais pas te préserver, tu peux trouver de la drogue un peu partout ici, jusque dans ta propre maison ! Pour l'alcool c'est la même ! New York est bel et bien la ville qui ne dort jamais. Ça fourmille tout le temps. C'est un peu étouffant de voir autant de monde de partout, dans les bus, les boîtes, les rues,. Sans parler des bourges qui se la pète et tente d'écraser le petit peuple de l'Upper West Side...Mais si tu aime les soirées mondaine comme celle de dimanche c'est super, si tu es un blouson noir, tu es mieux je pense. On fait notre trou sans se pavaner au moins !

Je préférais quand même cette ville à Vancouver. Sauf en cas de force majeure.

- Mais tu sais, c'est quand même cool. Y a des gens super. Regarde moi ! Bon j'me vante ok mais n'empêche c'est vrai, je suis d'enfer. Et sexy hein ! Ouais bon j'me calme. Tu me déteint dessus ! Hahaha. Sinon, bah sur moi y a pas grand choses à dire... j'ai des parents chiants, un père super doux... ou pas. J'avais un frère aussi. Il s'appelait Graham. C'est lui qui m'a tout appris ! Tu l'aurais connut, t'en aurais été fou !

Ça c'est sûr qu'on ne pouvait détester mon frère. Il était le roi pour toutes les conneries et en avait sûrement fait plus qu'il ne le disait. Même si mon aîné me manquais, il n'en restait pas moins présent. J'étais comme lui, tout aussi maligne et trash. Nous parlâmes un peu de Graham, de l'un de ses coups les plus foireux où il s'était fait lâché à la dernière minute et comment moi qui était encore jeune, je lui avais sauvé la mise. On rigolait bien avec Alistair.

Invité

- Mais tu sais, c'est quand même cool. Y a
des gens super. Regarde moi ! Bon j'me vante ok mais n'empêche c'est
vrai, je suis d'enfer. Et sexy hein ! Ouais bon j'me calme. Tu me
déteint dessus ! Hahaha. Sinon, bah sur moi y a pas grand choses à
dire... j'ai des parents chiants, un père super doux... ou pas. J'avais
un frère aussi. Il s'appelait Graham. C'est lui qui m'a tout appris !
Tu l'aurais connut, t'en aurais été fou !

Sexy, ça ouais, elle l'était... Elle avait tout pour plaire, franchement, alors, celui qui volerait son cœur aurait bien de la chance.

Les grands frères sont comme ça souvent. Tristan est comme ça aussi. Il m'a tout appris... Et toujours protégé, même si c'est chiant des fois, c'est génial d'avoir quelqu'un comme ça à ses côtés

On continua à parler, de Graham, et puis d'autres choses.

Ouais, je l'aurais adoré ton frère.

Je bus à nouveau et essuyais les moustaches de mousse que ça m'avait fait d'un revers de main, digne d'un blouson noir.

Quand on était gosses à Detroit on en faisait des belles, aussi. Je crois que si on était resté là-bas, on aurait rendus mes parents dingues. on était loins d'etre des gosses parfaits. Ça c'est clair. On s'amusait comme on pouvait, on voulait être des durs... j'crois qu'on a oublié d'être simplement des gosses... Mais j'me rattrape... Dans le trio, Tristan c'était la tête, Ulysse les poings... et moi le bouffon.

J'étais resté au stade gosse, un peu fou, impossible à tenir tranquille.Je ne changerait pour rien au monde. Je me lassais vite de mes jeux.. Jouer les aristos, jouer les bons élèves... Jouer, encore et encore... Je voulais juste vivre. Vivre et être libre. Tout plaquer et me barrer, parfois, je ne voulais que ça.

Tu sais quoi ? T'es sans doute la fille la plus déjantée que je connaisse, et ça c'est vraiment génial ! J'adore les gens comme toi... Et voilà, j'parle encore comme un con.

Je ris de moi-même. j'étais un gars franc et spontanée, pas de faux fuyants. J'aime pas ta tronche je te le dis, c'est tout vu. Ce qui m'attirais parfois des remarques comme "rustre" "barbare". Et un grand sourire hypocrite de leur part. Moi mes sourires étaient sincères. Moqueurs, ironiques, charmeurs, amicaux... mais sincères.

Nous parlions beaucoup, rigolant de tout. Mon ami me raconta ses tribulations à Détroit. Les frangins Galloway étaient aussi terribles que le duo S&G. Alistair compara son frère Tristan à la tête, le leader du groupe. Ulysse aux muscles. Et il se compara lui même à un bouffon. Je ris de bon coeur. Il était vraiment très drôle et l'imaginer avec un chapeau à grelots me paraissait tout naturel.

- Tu sais quoi ? T'es sans doute la fille la plus déjantée que je connaisse, et ça c'est vraiment génial ! J'adore les gens comme toi... Et voilà, j'parle encore comme un con.

- hahaha mais non t'es pas con ! Je te remercie du compliment. Je suis unique en mon genre c'est clair ! Mais je pense que tu es le plus déjanté de nous deux. Ce qui est, bien entendu, un compliment. Ça manquait un peu de... blouson noir ! On va tous les pousser au suicide ! Regarde la tête de la serveuse !

La jeune femme tirait une tête de six pieds de long. On avait fait fuir sa clientèle à rire comme des tordues. Je regardais mon portable. Il était déjà l'heure de rentrer manger.

- bon, je vais devoir y aller. Ma mère exige ma présence ce soir... Peut être que je passerais chez toi si je peux faire le mur. Tu rentre avec moi hein ! On laisse pas une jeune fille aussi attirante que moi rentrer sans garde du corps !

nous nous levâmes donc. C'était cool qu'on soit voisins, comme ça on pouvait délirer encore le temps du trajet. Trajet que nous fîmes en bus. Notre ligne était moins remplie, on pouvait se lâcher. Alistair mit de la musique et nous nous mîmes à chanter et danser aussi. De vrais cinglés. J'adorais me lâcher en sa compagnie. Avec ce qui m'attendais chez moi, je pouvais bien profiter d'un dernier instant de défoulement.

Invité

- hahaha mais non t'es pas con ! Je te
remercie du compliment. Je suis unique en mon genre c'est clair ! Mais
je pense que tu es le plus déjanté de nous deux. Ce qui est, bien
entendu, un compliment. Ça manquait un peu de... blouson noir ! On va
tous les pousser au suicide ! Regarde la tête de la serveuse !

Je m'exécutais ... et explosais de rire. C'était vraiment énorme. J'aurais bien pris une photo tiens. Une fois de plus, on se faisait remarquer, on détonnait avec le reste de la rue, on avait l'air d'avoir emprunté nos uniformes... On était aux antipodes de la norme. Rien de plus agréable. Selena regarda son portable et fit la moue.

- bon, je vais devoir y aller. Ma mère
exige ma présence ce soir... Peut être que je passerais chez toi si je
peux faire le mur. Tu rentre avec moi hein ! On laisse pas une jeune
fille aussi attirante que moi rentrer sans garde du corps !

Pas de problèmes, c'est pas comme si tu savais pas où je créchais ! Tu as raison, vaut mieux pas te laisser seule... Y a des caniches hyper dangereux dans le coin. J'te ramène en bus, j'ai égaré ma limousine.

Moi, sérieux ? Gardons ça pour les grands occasions. La serveuse parut soulagée de notre départ, avec un grand sourire et un clin d'œil, je lui sortis un "a bientôt ma belle." qui ne la réjouit pas non plus. Bizarre hein ? Jusqu'à l'arrêt de bus, je me la jouais gros bras hilare, m'attirant les regards noirs des mémés et de leurs caniches... J'étais pas sensé avoir dix-huit ans cette année ?... J'avais encore du temps devant moi.
La ligne de bus n'était pas trop fréquentée à cette heure-ci, si bien que le bus n'était pas des plus remplis. Je mis un peu de musique, et nous fîmes notre "show" jusqu'à notre arrêt.

Allez, courage Cousine ! Ça peut pas être pire que diner avec la Buchanan Family !

» Selena - 333-55-09
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