"One day I will get revenge" [Pv Selena]

Je n'en pouvais plus. Je n'arrivais pas à me calmer, ni même à respirer. Mais qu'est-ce qui m'arrivais !? J'étais en train de devenir folle ou quoi !! Je me sentais mal, j'avais des hauts le coeur, sans parvenir à vomir ou bien. C'était flippant, j'avais l'impression de mourir de l'intérieur. Souain, une voix derrière moi me fit sursauter. C'était Alistair.

- Tu vas t'en sortir, Selena. On va y arriver.

- Non, c'est trop tard ! sanglotais-je en hochant la tête de droite à gauche.

Je ne sentais plus rien. Pourquoi je ne sentais plus mes doigts contre mon visage ? Je regardais mes mains, tremblantes comme sous l'effet de l'héroïne. Je tournais la tête sur ma gauche, Alistair était là, un peu loin, mais là. Avec un peu de forcé et beaucoup de déséquilibre, je parvins à me mettre debout. Je titubais sur les quelques pas me séparant de lui et me collais à lui, le serrant dans mes bras.

- Al' ... Qu'est-ce qui m'arrive ?

J'étais apeuré, c'était bien la première fois que je me faisais flipper comme ça ! Et la dernière j'espérais bien ! Le grand brun referma ses bras sur moi. Je n'avais plus peur. Je tremblais toujours, mais je me sentais mieux. Je avais que c'était Alistair.
Une minute ou deux après, une voiture se fit entendre. Une porte claqua et une voix résonna au loin.

- J'suis là Jazz ! Alors ?

Je tournais la tête pour le voir, oh non. C'était Tristan ! C'était bien le dernier homme que je voulais voir mêlé à tout ça. Mais en même temps, j'étais contente de le voir.

- Selena ? Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as vu ta tête ! Viens !

Il me pris le bras, je ne lâchai pas Alistair. Il nous escorta jusqu'à la ville et me força à m'asseoir dans le canapé. Je respirais à pleins poumons, prenant autan d'oxygène que je pouvais, craignant que cela s'arrêta. Tristan s'accroupit près de moi, et passa sa main sur ma joue. Je le laissais faire, trop épuisé par les évènements précédant pour lutter.

- Hey ma belle. Calme toi. Tu es en sécurité ici.

Je le croyais, car je savais que vu son statut de dealeur, sa maison était bien sécurisée. Néanmoins, j'avais une boule au ventre.

- Tu vas me donner une dose ? demandais-je avec espoir.

A mon avis, à voir son visage, je pouvais me gratter ! Tristan hocha la tête silencieusement. La réponse fut plus oppressante que s'il avait parler. Rien pour oublier, m'évader, me sentir planer au dessus de tout... Il se leva et alla dans la cuisine, j'avais vaguement écouter ce qu'il disait à Alistair. Il allait chercher un verre d'eau. S'il voulait !

- Jazz je...

Je ne savais pas comment m'excuser, je ne le faisais jamais ! Je sortis mon briquet de sa cachette secrète et me mis à l'allumer frénétiquement, une fois, puis deux, trois, quatre, jusqu'à ne plus les compter. Jusqu'à ce qu'une main emprisonne les miennes et m'arrache mon jouet des mains. Je n'allais pas non plus m'immoler ça va quoi ! Avec une mine boudeuse, je me mis en tailleur sur le canapé, bras croisés.

Tristan posa un verre d'eau près de moi. Je le fixais un instant, puis le pris. Je bus une longue gorgée pendant que Tristan demandait qu'on lui explique. Je levais les yeux vers lui, continuant de voir mon verre.

- Tu sais que t'as réussi à faire paniquer Jazz ? J'l'avais pas vu comme ça depuis la fois où ce petit malin et son abruti de meilleur pote allaient se faire dérouiller la tronche par un gang de minables !

Je l'observais, mi-coupable/désolée, mi-amusée. Lorsque Alistair répliqua que ce n'était pas sa faute, je souris. Ils étaient drôles ces frangins, ça me rappelais le mien.

- Bon, ici, t'as rien a craindre, mais autant que je sache à quoi je dois m'attendre.

Mon sourire s'effaça, je reposais mon verre sur mes genoux, fixant le fond où l'eau bougeait doucement. Je ne pouvais pas lui dire... Après coup, il ne voudrait plus de moi. Ne me permettrait plus de trouver refuge dans sa maison, son lit, quand ça n'irait pas ! Et j'avais besoin de ça, aussi idiot que cela puisse être. Tris' avait été le premier homme avec qui j'avais pu coucher, après mon agression. Je lui faisais confiance, même s'il était trop parano à mon goût.

- C'est juste que... j'ai eu des ennuis avec un... connard. Et, enfin tu vois. Je levais les yeux vers lui, qui s'était de nouveau accroupi devant moi. Tu sais, il y deux ans, ma venue chez toi... Il est revenu. Et il veut du mal à ton frère, à moi et... et à Billy !

En pensant à Billy, j'eus du mal à sortir son nom. Je l'aimais et le détestais à la fois, mai qu'on lui fasse du mal, non ! Tristan avait compris de quel fois je parlais. C'était juste le lendemain de mon... viol. J'étais venu le voir, il m'avais donné ce que je voulais. J'étais devenu régulière comme ça, m'enfonçant avec son aide. Bien entendu, ce n'est que bien longtemps après le départ de Cassandre, que j'avais refait surface, toujours me détruisant, mais j'allais mieux, j'étais libéré.

- Hum... Je vois. dit simplement Tristan.

Le grand brun, si beau, avec son piercing qui le rendait sexe, m'enlaça. Je le serrais dans mes bras, enfouissant mon visage dans le creux de son épaule. C'était si bon de sentir son odeur. Il me caressait le dos tendrement, me disant que tout irait bien. Je relevais les yeux, juste assez pour pouvoir regarder Jazz. Je lui fis un petit sourire, accompagné d'un regard désolé. Puis ensuite, je relâchais Tristan, et me levais brusquement, les faisant reculer de quelques pas.

- Quoi ? J'vais juste me chercher à boire. dis-je en prenant mon verre.

Je ne comprenais pas trop. Avais-je été si terrible que ça ? J'allais dans la cuisine, tentant de me souvenir. Les images se bousculaient dans ma tête, mais je voyais simplement Alistair inquiet, Cassandre me menaçant, l'aiguille dans mon bras et son liquide s'infiltrer en moi. Mon verre remplit, je me retournais pour rejoindre les Galloway brothers. J'eus comme une hallucination. Un instant, j'avais crus voir le blond aux yeux haineux. Tétanisé, j'avais resserré ma prise sur le verre, le fracassant au passage, me coupant.

- Rah merde ! Putain ! hurlais-je en secouant la main.

Aussitôt, les deux frères se pointèrent, alors que j'étais à genoux par terre, pour rassembler les morceaux. Avec mes mains bien sûre, sinon ça fait pas mal... Tristan m'attrapa violemment le bras, me demandant de me calmer;

- J'ai... c'est pas moi ! J'ai pas fais exprès, désolé !

Le grand piercé ordonna presque à son cadet de m'aider à me nettoyer, et désinfecter le tout. Je me retrouvais donc dans la salle de bain de Al', qui ne cessait de me dévisager.

- J'te jure que j'ai pas fais ça volontairement ! J'ai... j'ai eu l'impression de voir Cassandre. Il ne peut pas entrer, hein, dis ?

Il me croyait, j'étais soulagé d'un poids. Ok j'avais déconner à bloc, mais là non, enfin... si un peu, mais c'était pas pareil. Je grimaçais, j'avais horreur de l'alcool à désinfecter. Ça brûlait, surtout vu l'état de ma main. J'aurais pas pu avoir comme réflexe de lâcher les objets, plutôt que de les écrabouiller ! Je sentais plus rien, ou plutôt si, je sentais tout ! Mais j'entendais par là que mon corps n'avait plus aucune trace dans mon organisme. Ça éviterais un nouveau bad tripp !

- Si il y a un endroit où tu peux te sentir en sécurité, c'est ici. Parce que Tris' comme moi, on laissera rien t'atteindre.

Je souris. Il ne le vit pas vraiment, concentré sur la désinfection de ma main. Mais j'étais contente. Je me sentais bien ici, avec eux. Ils étaient gentils avec moi. Et terriblement attirant.

- Merci, Al'. dis-je alors qu'il levait les yeux vers moi.

J'approchais mon visage de lui, déposant juste un petit baiser de remerciement sur ses lèvres. Il finit ensuite de me soigner, entourant ma main d'un bandage. C'était plus prudent. Puis, je me relevais. Il passa devant et allait sortir quand je l'interpellais.

- Jazz ! Tu sais... Je suis vraiment désolé, pour la pomme et... le reste. Je sais pas c'qui m'a pris. J'espère que c'est oublié pour toi.

Pour moi, ça l'était. Il quitta ensuite la pièce, moi sur ses talons. On passa par sa chambre pour ressortir. Sa chambre était bien différente de celle de son grand frère, ça m'amusais beaucoup. À tel point que je m'arrêtais un moment pour examiner plus les lieux. C'était un peu le bordel quand même, on aurait dit ma chambre ! Bon, avec plus de caleçons par terre, mais un lit fait, lui au moins !

- Tu viendras faire le mien ! lançais-je. A moins que...

Avec un sourire malicieux, je sautais sur son lit pour m'y vautrer, lui pourrir le tout. que ce soit lui ou leur domestique qui ai fait le lit, c'était trop bon de se rouler dans les draps. n particulier ceux d'un homme, ça sentait le parfum masculin, j'adorais ça. J'avais besoin de me détendre, de rire un peu. Je pris un coussin et le jetais rageusement sur Jazz qui me matait. Trop drôle !

- Pour ce qui est de ma piaule, j'espère que Tris' à pas trop déconner dedans, c'est pas l'auberge espagnole non plus quoi.

Je ris, mais intérieurement, je me sentis mal. Je me souvenais bien de cette pièce, la nuit... Mais bon, autant ne pas lui raconter nos frasques. Il n'avait pas ramener grand monde, son frère empêchant sûrement la tranquillité de l'endroit, à batifoler dans n'importe quelle pièce... surtout en ma compagnie !
Bref. Au salon Alistair se porta volontaire pour me raccompagner. J'eus un sourire de gratitude (j'le cherchais ce mot là lol) je ris quand Tristan lui envoyer un magazine au visage. C'était trop fun de les voir agir.

- Sinon, quelqu'un à faim ou soif ? Je commence à carrément avoir les crocs moi.

- Moi ça va, merci. dis-je en déclinant son offre.

- Ouais ! Si y reste du jambon, j'veux bien que tu te porte volontaire pour me faire un sandwich, gamin.

C'était mignon !!!! Le cadet se faisait toujours traité comme ça. Je m'en rappelais bien. Les « sale naine, gamine, morveuse etc... » j'en avais bouffé moi ! Alistair alla dans la cuisine. Moi aussi, j'obéissais à mon frère quand il me demandais un truc. Je ne savais pas s'il admirait son frère autant que j'admirais le mien. Il avait de la chance de l'avoir, Tris' était un chouette gars.
Chouette gars qui se prit d'une folie de me rouler une pelle en l'absence de son frère. Je n'étais pas contre, et dans un meilleur état, ce qui lui éviterais de se prendre un trognon ou autre sur la tête. Il essaya - comme toujours – de me tripoter. Mais cette fois, je coupais court à tout. Je ne voulais pas qu'on me touche. Pas comme ça, pas maintenant. Je me décollais alors de Tristan, me levant pour me poster près de la cheminée, mon sac à main avec moi. Au même moment, Alistair refit surface. J'espérais qu'il n'ai rien vu. J'allumais une cigarette.

- T'en veux une ? Rendu de celle de t'aleur.

Je lui tendis le paquet, clope à moitié sortie, en tremblant légèrement. Ah on ! Ça va pas recommencer.

Sauce Galloway ? Je ne retins pas un sourire. J'avais peut être l'esprit tordue, mais bon... J'préférais pas y penser.
Lorsqu'il prit la clope, il figea sur mon bras, puis me regarda dans les yeux, inquiet.

- Hey ça va ? Rassieds-toi, non ?

J'hésitais. Je jetais un coup d'oeil à Tris'. Tout allait bien, je n'avais pas de soucis à me faire. Tristan n'était pas comme ça, il savait s'arrêter. Je fis un simple signe de tête avant de retourner m'asseoir, à une distance normale du grand Galloway (le GG lolll), pas de sexe aujourd'hui, ni rien s'en approchant.

- Désolée, si je t'ai déranger en plein... travail. m'excusais-je.

Je savais que son business était le plus important pour lui. Ça faisait ce qu'il était après tout.
On passa un bon moment, ils s'envoyaient sans cesse des piques, et je faisais de même, surtout avec Alistair, parce que c'était drôle et il prenait peut être un peu mieux les choses que son frangin. Ensuite à voir l'heure, je lui demandais s'il pouvait me ramener. Je me levais donc, et pris soin d'embrasser Tristan, le remerciant encore de sa présence. Puis, après ce qui sembla être trop long pour Alistair, nous partîmes.

- C'est franchement gentil à lui d'être venu... pour moi. J'pensais pas qu'il ferait ça un jour. Je suis pas... enfin... bref ! C'était sympa. balbutiais-je.

On pouvait faire le chemin à pieds, étant donné la proximité de nos maisons. On prit bien le temps. J'avais envie de lui parler de sa relation avec Tristan, histoire de comparé un peu la mienne avec Graham, autrefois. Un bruit se fit entendre, et j'agrippais le bras d'Alisair. Heureusement, ce n'était qu'un chat. Je repris mon calme, sans pour autant le lâcher, et lui demandais :

- Dis, avec Tris' vous avez toujours été proches ? Genre protecteur et tout.

Mon frère, lui, était toujours là pour moi. Il avait été dans un lycée public, c'est ça, d'après mes parents, qui l'avait fait mal tourné, et expliquait pourquoi je me retrouvais avec les bourges à St Constance. Ô joie bonheur quoi ! Si Graham aurait été là, il se serait certainement foutu de ma gueule de me voir dans ce bahut. S'il avait été là... rien ne serait arrivé avec Cassandre... cela me fit baisser les yeux sur mes chaussures, et couler une larme. Ça me faisais tellement chier qu'il ne soit plus là ! que je ne l'ai pas rejoins après mon agression, que ce connard ne m'aie pas finit direct ! Et maintenant, il voulait s'en prendre à mes amis. J'étais vraiment conne !!!

Tristan était un gros dur, ça je l'avais bien remarqué. (ça fait pas un peu double sens là ? xD) Mais il était gentil. J'aurais adorais que Trsi' rapplique, juste pour voir l'effet que faisait sur lui les mots tendre à son sujet.

- Ouais. À la base, on est trois. Ulysse dot toujours être à Détroit, en fait...

Ulysse... Je n'avais jamais entendu parlé de lui. En même temps, avec Tris' on avait pas ce genre de conversations, et je ne connaissais pas si bien que ça Alistair. Celui-ci se moqua des noms que leur parents leur avait donné.

- C'est joli, je trouve. Bon ton frère t toi ça va. Mais Ulysse.. ça fait super héros de dessin animé ! C'est plutôt sympa.

Oui, oui, la petite rebelles à regarder les mêmes séries télé que les autres enfants ! J'aurais bien voulu le rencontrer lui, s'il était comme les eux autres Galoway, ça promettait ! Al' me raconta les coups foireux qu'ils faisaient ensemble, leur entraide.

- D'ailleurs c'est grâce à lui que je suis ici, et pas dans un centre à la con au fin fond de l'Alaska. Pourquoi tu me demande ça ?

L'Alaska... Cruel ! Ç'aurait été dommage qu'il se retrouve là bas, au milieu des pingouins. Pourquoi ? Ça c'était intéressant.

- Bah, j'voulais savoir un peu, vu comment vous êtes et pis... Tu sais, mon grand frère Graham... il était toujours là pour moi. Il m'a aidé à me forger, à me blinder contre ce monde de barges et de bourges ! Et quand je vous vois... ça me fais penser à lui. Il me manque beaucoup...

Pleure pas on à dit ! Je battus de paupières pour chasser cette mélancolie idiote de ma tête. Je m'étais ramolli depuis mon agression, de puis lui, depuis que Graham était partit... Il avait été tout pour moi, le seul homme en qui je puisse avoir confiance. Maintenant, il n'était plus là, et si je me détruisais tant, c'était en partie pour me rapprocher le plus vite possible de lui, lui montrer aussi que rien ne pouvais m'atteindre, que j'étais là et suivais ses traces, avec beaucoup plus de tact.

- Je me souviens de la première fois où il m'a fais sniffer de la cock' dis-je avec un sourire. Tu m'aurais vu ! Les parents ont péter un câble quand il m'a ramené, on devait dîner avec eux, j'étais total déf' ! Graham à tout pris sur lui, alors que c'était moi qui lui avait demandé d'essayer. Il à pris les coups à ma place, réellement. Maintenant, je les prends quand je déconne, mais je comprends ce sourire idiot qu'il affichait après une baffe. Celui d'avoir réussit à pousser mon père à la faute.

Nostalgie quand tu nous tient. Je n'étais pas triste à l'évocation de se souvenir. C'était plutôt un bon souvenir, et même s'il m'arrivais de me prendre une claque – ou pire – ou qu'une assiette ou deux vole lors d'un dîner, c'était jouissif d'arriver au même but que mon frère. Cela me faisait sourire. On arriva devant ma porte.

- Désolé e t'avoir raconté tout ça, mais ça fait du bien. Si tu l'avais rencontré, tu l'aurais adoré à coup sûr. Il était pire que je peux l'être. Un vrai maître !

Un vrai casse-couille aussi ! Mais ça faisait parti d'un tout, de lui, de nous. Je regardais dans l'allée, la voiture de ma mère était là, mais pas celle de mon père. Bizarre pour l'heure tardive, m'enfin ! Il ferait pas chier.

- Merci de m'avoir raccompagné. On se voit au lycée !?

Je lui souris, sincèrement. J'avais envie de passer un peu de temps avec lui, de le connaître et de délirer ensemble, il me faisait un peu penser à Graham, en plus... gamin ! Mais c'était sympa. Et il avait pas le même âge que lui donc bon c'était normal. Je pris une dernière fois refuge dans ses bras, avant de le quitter pour rentrer chez moi, où devait m'attendre impatiemment ma mère...